19250 je plaide pour le changement des mentalites (1.91 Mo)

Koffi Adatévi TOUGLO

Je plaide pour le changement des mentalités si par enchantement, il m'avait été donné le pouvoir d'influencer le cours des événements, je veillerais à ce qu'une  baguette magique soit brandie en faveur de la renaissance de l'Afrique. Mais heureusement, nous demeurons encore sur la terre des hommes et pour y trouver notre place il faut bien la négocier. Ce qui implique que rien ne nous sera "taillé sur mesure" par de simples rêves mais plutôt par de véritables actions qui transformeront de manière tangible ces rêves en son équivalent physique. Je suis très souvent intrigué par la question de l'émigration. Tout d'abord ne perdons pas de vue qu'il existe plusieurs sortes d'émigrations motivées par diverses raisons.-  Certains se lancent dans l'aventure à cause de la pauvreté pour trouver un mieux vivre. Pour d'autres, c’est dans le but de se former grâce à l'enseignement supérieur de qualité que la plupart des pays occidentaux offrent. Pour bien d’autres encore c'est à cause des soucis liés à la politique de leur pays qu’ils sont contraints de s'exiler pour préserver leur vie et celle de leur famille. 
N'ignorons pas non plus que ceux qui émigrent, c’est la plus souvent pour rester dans les pays d’accueil car les droits de l'homme sont respectés, ce qu'ils n'ont pas  réellement chez eux. Ceux qui veulent émigrer pour une telle ou telle raison c'est toujours pour la quête d'un mieux être. Ils tentent cette alternativréellemente parfois risquée et souvent sans issue. Il faut un changement des mentalités Je plaide pour le changement dans sa globalité en Afrique « Le berceau de l'humanité ».  La pauvreté est un phénomène qui conduit à risquer sa vie afin d'avoir un meilleur avenir... Et c'est malheureusement ce à quoi l'on assiste avec autant de naufragés dans les rangs des aventuriers qui tentent de rejoindre les pays occidentaux. Je pense qu'il est impérieux pour chaque gouvernement des pays de départ d'intervenir promptement par la mise en place d'une politique sociale en vue de palier à l'atténuation de ce phénomène. Nous savons tous que ceci est lié à l'état de paupérisation dans laquelle vivent les populations. C’est aussi lié à un manque réel de politique publique. Nous sommes tous d'accord pour dire aujourd'hui que tout développement doit prendre en compte les droits de l’homme dans toutes ses facettes, C'est donc triste de constater que parfois, même les besoins élémentaires en matière de santé, d’éducation, d’un bien-être économique et social, des droits de l'homme ne sont suffisamment pris en compte dans nombreux de nos pays africains.

L'emploi des jeunes, non plus, n'est pas une priorité et, de plus,  la corruption, la gabegie, la médiocrité dans la gestion des affaires publiques sont érigées en loi. Enfin, le mérite n'est pas encouragé. Il ne faudrait pas que certaines personnes voient dans cette mauvaise gouvernance de beaucoup de pays africains des raisons suffisantes pour justifier l'émigration sous toutes ses formes vers les pays occidentaux. Je crois foncièrement à l'idée que cette génération de jeunes devrait s'armer de courage et d'abnégation afin d'agir en faveur de sa propre réussite en se basant sur quelques avantages qui existent déjà sur le continent mais qui sont loin d'être suffisants. Oui! Je partage l'idée qu'on peut émigrer pour des raisons d'études afin de bénéficier des meilleures technologies mais je ne cautionne pas du tout ce genre d'émigration qui s'apparente à *"une fuite des cerveaux"* vers les pays occidentaux.  Je demeure toujours optimiste que d'une manière ou d'une autre le bon sens et un vrai leadership vont l'emporter sur toute forme d'égoïsme et de tyrannie. Cela entrainera plus de flexibilité dans la gestion des différents pays avec des opportunités pour chaque citoyen. En effet, le continent africain est assis sur *"une mine d'or"*  et d'ailleurs l'usage de ce terme est un  euphémisme pour décrire l'immense diversité des richesses ensevelies sous nos pieds.  Toutes les grandes puissances s'accordent à dire qu'il y a des opportunités d’exportation à partir de Afrique  mais les Africains eux-mêmes doutent des immenses possibilités qui leur sont données par la nature;  ils continuent à chercher le bonheur ailleurs. C’est un vrai paradoxe, qui devrait interpeller plus d'un d’entre nous à bâtir sa fierté sur cette richesse à exploiter et d'éviter ce qui s'apparente à un complexe d'infériorité. Un tel esprit mérite d'être dompté à tout  bout de champs pour qu'une renaissance africaine soit le prélude annonciateur de la prospérité de notre économie et surtout pour affirmer le rôle prépondérant que devrait être le nôtre dans la sphère géopolitique actuelle. Je crois qu'il n'y aura d'autres moments plus propices que maintenant! Cette nouvelle génération de leaders doit commencer par retrousser ses manches afin de semer les bonnes graines en faveur du développement. 
Les solutions L'heure a sonné d'investir dans des réformes substantielles dont les impacts se feront visibles dans différents secteurs d'activités en y apportant des solutions durables aux problèmes de sous-développement. Voici quelques uns des secteurs importants qui méritent d'attirer notre attention au cours de ce processus réformateur de l'économie africaine. *Création des emplois*, priorité des priorités Toute société qui se veut en cheminement vers une prospérité a besoin de garantir à sa jeunesse un bon encadrement dont l'objectif principal est d'encourager l'émergence des projets innovants, pourvoyeurs d'emplois. L'un des talons d'Achille au développement de l'Afrique est essentiellement lié à cette attitude des africains de vouloir toujours s'inspirer du modèle occidental. Nous ne pouvons pas continuer d'avancer en faisant fi de nos réalités sociologiques et historiques. Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, la démographie et l'extrême jeunesse de la population africaine ne sont pas des obstacles au développement mais plutôt des atouts de grande importance dans lesquels nous devons puiser des ressources humaines prêtes à agir de manière efficace en faveur de notre économie qui, essentiellement, devrait prendre racine dans l'agriculture. Un tel investissement est d'autant plus judicieux, compte tenu du fait que nous étions et nous continuons d'être une société essentiellement agricole. Malgré l'immense richesse minière dont nous disposons, nous sommes classés parmi les nations les plus endettées au monde. Pourquoi vouloir toujours persister à œuvrer pour une stratégie qui n'incite pas au développement? N'est-il pas temps de tourner la face de la médaille pour que des inventions originales émergent? Sans doute je suis tenté de répondre par l'affirmative chaque fois que je suis en contact avec la jeunesse africaine, qui d'ailleurs, est une source d'énergie extraordinaire et une lumière pour un lendemain encore incertain. Alors faudra-t-il que les outils nécessaires leur soient donnés ici et maintenant aux jeunes en vue de « booster » leur créativité et d'influencer leur désir ardent de réussite. C'est au prix de l'entrepreneuriat et de la collaboration des jeunes que l'Afrique peut enfin trouver la voie de son propre modèle de développement qui doit nécessairement passer par la mise en place d'une véritable industrie agricole et d'autres initiatives porteuses d’avenir. *Promotion de l'éducation* , un passage irréversible Nelson Mendela, l'un des hommes politiques les plus influents de l'histoire du XXe siècle, a eu raison de dire que: « L' éducation est l'arme la plus puissante pour changer le monde ». Et le disant ainsi, je pense qu'il faut appréhender la notion de l'éducation sous toutes ses formes et non se limiter seulement à un cadre institutionnel de transmission de savoir aux jeunes gens qui ne sont pas encore mûrs pour faire face à la vie sociale. L'éducation dont il s'agit ici doit être holistique, mettant en valeur les différentes couches de la société: enfants, jeunes, adultes, voire les éducateurs eux-mêmes, ce qui sous-entend que les parents autant que les professeurs doivent être impliqués dans l'éducation de enfant, ce qui sousentend qu’eux aussi ont besoin d'être éduqués. Donc l'éducation doit être essentiellement dynamique impliquant toute la communauté et ainsi s’améliorer au fur et à mesure que la société évolue. Le changement des mentalités est un fait irréversible dans l'évolution de toute société. Même les plus réfractaires au changement finiront par admettre qu'un tel processus est plus puissant que la société elle-même. L'éducation est une affaire de tous et pour tous.                                                             Le rôle régalien de l'État est de garantir une meilleure formation à tout individu, qui à son tour rendra plus tard un meilleur service à l'État. Ainsi devrons-nous continuer d'équiper les écoles et les universités de la république d'outils adéquats pour s'assurer que  transmission des savoirs ne soit pas en déphasage avec la réalité.

Ainsi, depuis la publication du décret en 2009, annonçant la gratuité de l'école primaire publique au Togo, on a dû constater une volonté affichée du gouvernement de promouvoir l'éducation scolaire dans notre pays. Et aujourd'hui, en se référant aux résultats obtenus par rapport au taux de scolarisation, on  remarque des avancées notables mais également des difficultés auxquelles il convient d'apporter promptement des solutions dans beaucoup de pays. Importance de la stabilité polique La stabilité politique est un élément crucial qui rassure les investisseurs. Partout ailleurs, on dirait que  "L' argent n'aime pas le bruit ". Et quelle que soit la motivation et l'ambition d'un investisseur, celui-ci ne risquerait pas ses investissements dans une région qui est plus encline à des crises politiques sans fin.  Il faut toujours favoriser un climat de paix et le vivre ensemble afin que les investisseurs aient confiance pour s'installer. Il est tout de même à noter que de nos jours il existe encore de vraies organisations qui luttent pour résoudre en partie certains problèmes, cependant, il n’en demeure pas moins vrai que d'autres profitent de la naïveté et des difficultés auxquelles est confrontée la jeunesse pour profiter d’elle et l’utiliser à leurs fins en leur faisant croire à de fausses opportunités de voyages ou d’investissements. Je fais appel à la jeunesse africaine à beaucoup de vigilance sur ce plan. Nous sommes capables d'évoluer et de relever des défis. De l’argent mal placé Par ailleurs l’une des autres tristes réalités Africaines, c’est le fait qu'on prenne plaisir à contribuer pour l’organisation des cérémonies funéraires, alors que le défunt, de son vivant n’aurait eu seulement besoin que d'un petit coup de pousse de notre part pour s’en sortir ou pour trouver une issue à son état.
Beaucoup ne devrait pas quitter ce monde, mais à cause de manque de moyens, ces derniers nous ont quitté trop tôt y compris les enfants. En conclusion En tant que simple jeune Africain je fais appel à la communauté pour encourager la jeunesse africaine à redoubler encore d’effort afin de s’éduquer. Certains gouvernements font des efforts pour l'évolution de la jeunesse en termes de gratuité de l'école, d'entrepreneuriat et dans bien d’autres domaines, y compris dans mon pays le Togo. Il est du ressort des organisations et d’autres institutions de les accompagner dans la bonne réussite de leur mission. Que la paix règne partout et que des initiatives d'évolutions soient soient mise en place. C’est la responsabilité des gouvernements et de la communauté. Vive l'Afrique Je travaille activement avec mon équipe sur notre nouveau bébé  "Monde de réflexion et d'impact pour les jeunes / World of thinking and impact for the young".

«  Si tu sors d'une maison où il n’y a pas de porte, sache que c’est toi-même qui représente le portail ».

Koffi Adatévi TOUGLO